Burkina Faso : De la rue à l’autonomie grâce au travail (NEWS 1/23)

BURKINA FASO Au sein de la maison d’accueil MART, une part importante de l’accompagnement des jeunes femmes hébergées est dédiée au soutien à l’éducation de leurs enfants.

Au Burkina Faso, le risque est grand pour les jeunes femmes livrées à elles-mêmes d’être happées par des réseaux d’exploitation physique et sexuelle. Le Centre MART (Maison d’accueil et de réinsertion par le biais du travail) accueille des jeunes femmes juridiquement majeures qui vivent dans la rue, veulent sortir de la prostitution, ou qui ont été chassées de leur famille en raison d’une grossesse précoce ou hors-mariage. Le but de ce séjour de 18 mois est de leur donner un maximum de chances de développer leur autonomie et de les rendre capables de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs enfants.

Être mère n’est pas une évidence

Le soutien éducatif que nous leur apportons prend une part importante durant leur séjour. De nombreuses jeunes femmes arrivent au centre avec un enfant en bas âge ou accouchent sur place. Nous les aidons à développer le lien maternel avec leur enfant et les soutenons dans les tâches éducatives. Beaucoup se sentent démunies, ne savent pas comment s’occuper d’un enfant. Par exemple, elles ne réalisent pas toujours qu’elles ne doivent pas le frapper car ce n’est pas de cette manière qu’elles ont été élevées. Nous sommes là pour les sensibiliser et leur proposer d’autres solutions.

Accompagnement durant 18 mois

Au sein de la maison d’accueil, après une période d’adaptation, elles suivent des cours de mise à niveau en alphabétisation et en mathématiques et peuvent améliorer d’autres compétences comme l’orthographe, l’écriture de lettres, la géographie ou suivre des cours de premiers secours ou d’éducation sexuelle.


Voir ces femmes s’en sortir sans retourner dans la rue est une grande réussite pour nous

 

Puis vient une période de développement des compétences pratiques nécessaires à l’exercice d’une activité génératrice de revenu ; elles travaillent au poulailler, apprennent le tricot, fabriquent du savon liquide, participent à des ateliers d’écriture et d’économie afin d’avoir les moyens de développer leur propre petite entreprise. Nous les aidons également à planifier leur avenir en prenant en compte les obligations relatives à leur rôle de mère, et à penser à la scolarisation de leur enfant. Puis elles bénéficient d’un accompagnement dégressif : elles retournent dans leur foyer et sont suivies et conseillées encore pendant six mois par le centre. Voir ces femmes s’en sortir sans retourner dans la rue est une grande réussite pour nous.

Les responsables de MART
Cet article est issu de notre lettre de nouvelles 1/23

Maison d’accueil et de réinsertion par le biais du travail (MART), Burkina Faso
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