LIBERIA Depuis un peu plus d’un an, Melvina et Nicolas Piaget ont repris la direction de la SIM au Libéria sur le campus des ministères de ELWA. Une nouvelle étape qui ne s’est pas déroulée sans surprises ni défis. Melvina revient avec nous sur cette année rocambolesque.

Comment s’est passée la reprise de la direction de la SIM ?
Je crois qu’on peut dire que cela a été un peu les montagnes russes. Nous avons repris un bateau qui ne menait pas large : Le campus d’ELWA (Eternal Love Winning Africa) souffrait déjà de grosses pertes financières mais elles se sont amplifiées. Nous avons aussi réalisé que les dysfonctionnements étaient plus complexes que les finances seulement et les comprendre nous a pris beaucoup de temps et d’énergie.

Comment avez-vous géré tout cela ?
Tout d’abord, nous avons engagé un directeur et un comité directeur pour l’hôpital. Bien entendu, nous travaillons sur les finances et nous sommes en train de revisiter la sécurité du campus car les dépenses de ce secteur sont trop élevées pour le service que nous donnons. Globalement, nous payons trop de charges par rapport au revenu que ELWA produit chaque mois. Restructurer la sécurité et l’hôpital sera nécessaire, mais demande sagesse et réflexion. Nous savons que nous sommes en surnombre dans ces secteurs mais nous devons être très prudents dans la manière dont nous allons nous y prendre. Licencier des employés n’est jamais chose facile.

Quelles sont aujourd’hui vos tâches sur le campus ?
Je travaille toujours en tant que dentiste et nous avons ouvert l’année dernière une école où l’on forme des praticiens dentaires. C’est la deuxième année que nous accueillons des étudiants et je m’occupe en partie de la formation pratique en clinique. J’épaule aussi Nicolas dans son rôle de directeur qui l’occupe à 100%. Il n’a plus le temps de s’occuper du secteur informatique, c’est pourquoi il a formé un libérien qui en est aujourd’hui en charge.

Comment se positionne l’hôpital d’ELWA dans la région ?
Même si nous devons aujourd’hui remettre à niveau la qualité des soins, qui a diminué à la suitede nombreuses crises (guerre civile, Ebola, COVID19). L’hôpital et l’école d’ELWA sont des lieux reconnus pour offrir un service qu’il est difficile de trouver ailleurs, puisque les hôpitaux du gouvernement n’ont souvent pas assez de personnel ni de matériel et des conditions salariales plutôt mauvaises.

De quoi êtes-vous reconnaissants et qu’est-ce qui vous encourage à continuer ?
Nous sommes très reconnaissants d’avoir pu mettre en place une équipe dirigeante autour de nous et très heureux de voir que l’équipe d’expatriés présente sur le campus est plus unie et plus forte qu’il y a une année, où nous ressentions beaucoup de découragement en raison des crises successives. Finalement, nous sommes encouragés par les petits pas accomplis mais savons que le chemin de restauration pour ELWA sera encore long ! Merci à tous ceux qui nous ont soutenus jusqu’ici !

Annonces

La famille Piaget recherche un.e  jeune « au pair » afin de superviser les cours de français donnés l’après-midi à leurs 3 garçons en âge scolaire, en anglais (langue du pays). Autre engagement sur le campus de ELWA possible les matinées. Volontaire, engagement minimum: 2 mois. Si intéressés : melvina.piaget@sim.org et / ou visitez notre blog www.famillepiaget.ch

La SIM Libéria recherche un(e) comptable sur le campus de ELWA pour aider à remettre les finances à jour et former le personnel aux outils informatiques utilisés. Volontaire, engagement de 4 mois minimum, bonnes connaissances d’anglais nécessaire. Contact : melvina.piaget@sim.org

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